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Notre capacité de réflexion
Le monde que nous avons créé est le résultat de notre niveau de réflexion, mais les problèmes qu'il engendre ne sauraient être résolus à ce même niveau. - Albert Einstein
Cette article est un peu un commencement de tout les autres car, au final, la réflexion est le plus important pour appréhender mon site. En effet, à une époque où nous avons perdu notre capacité de réflexion, nous prenons pour argent comptant des interprétations pré-conçues.
Certes il est plus facile de prendre des idées toutes faites entre les loisirs qui nous poussent à être passif intellectuellement et le travail qui ressemble de plus en plus à un travail d'usine (sans être péjoratif) où tout ce que nous faisons, c'est de réagir presque machinalement à des situations telle des zombies se jetant sur la chaire fraîche.

Notre manque de réflexion

Ne pas perturber notre quotidien dans lequel on se complaît...

La façon que nous avons de ne plus réfléchir laisse une place vide importante dans laquelle s'engouffre des personnes qui nous disent quoi penser. La logique de consommation, que nous prônons volontiers, est liée.

Nous avons le luxe de pouvoir avoir tout ce que l'on désire en l'achetant (nous perdons notre créativité dans le même temps). De ce fait, pas besoin de réfléchir. Nous avons ce qu'il faut pour nous faire penser à notre place.

Depuis notre plus jeune âge, nous sommes conditionnés à ne pas réfléchir (je ne dit pas que c'est toujours mauvais hein !). En effet, les enfants qui posent des questions ont une réponse toute prête, les jeunes apprennent à l'école, les adultes apprennent au travail, etc... J'extrapole une situation bien évidemment mais cela reste pour moi révélateur d'un système où la réflexion est de moins en moins nécessaire et de moins en moins souhaitée.

Nous sommes les principaux fautifs

Par peur, par facilité, par négligence, par auto-suffisance ... les adjectifs ne manquent pas pour décrire notre passivité à l'égard de situations qui pourraient paraître absurdes...

Car avant de critiquer un système qui n'est évidemment pas exempt de tous reproches, il convient de faire notre auto-critique et pour cela je crois que cet extrait de film résume très bien mon idée...

En effet, nous avons l'habitude de nous plaindre de nos conditions de vie individuelles sans penser que nous sommes les acteurs, sans voir que notre condition émane d'un ensemble bien plus général. Nous devons prendre du recul par rapport à notre situation pour pouvoir analyser la situation dans son ensemble et non les éléments factuels cloisonnés par notre pensée.

N'est-ce pas nous les principaux responsables?

Notre libre arbitre ?

Notre libre arbitre n'est qu'une illusion dans laquelle nous nous complaisons (inconsciemment pour la plupart) à penser que nous sommes libre de nos propres choix.
Nous ne voyons pas que notre liberté de choisir n'est que partiel dans un système où les solutions sont généralement limités à la base.
Dans un monde où les idées sont bornées dans un sentier tout tracé, le libre arbitre est-il vraiment un mot qui a un sens ou alors n'est-ce que qu'une déformation d'un terme comme tant d'autres (mais nous y reviendront)

Saturation des esprits

La télé, la radio, les journaux, internet nous abreuvent de supposés savoirs. L'information est tellement importante que nous pouvons savoir a peu près tout ce qui se passe dans le monde entier. Nous sommes tellement conditionnés à ne pas réfléchir (ou alors le moins possible) que nous gobons tout ce que les différentes chaines, stations et autres, nous proposent.

Une information chassant l'autre, nous avons l'impression que nous voyons tout et c'est probablement vrai. Seulement, notre manque de réflexion, notre manque de temps (travailler, travailler et encore travailler, ça occupe l'esprit), et surtout notre goût pour le confort, nous empêche de vérifier, contrôler et critiquer ces informations. En effet, à l'heure de la mondialisation, nous voulons tout savoir vite, et ceux qui sont payés pour nous informés sont aussi pressés que nous. La conséquence est simple .. a trop vouloir faire les choses vite, nous ne faisons qu'omettre l'ensemble de la situation (volontairement ou involontairement).

Un autre problème vient se greffer à la surabondance de l'information. En effet, le problème des médias traditionnels (télé et radio) ont un énorme défaut. L'abondance d'informations fait qu'on a l'impression de tous savoir et c'est plus ou moins le cas. Par contre le rythme s’enchaîne à une vitesse non contrôlée et, de ce fait, ne prend pas en compte la vitesse de compréhension et d'assimilation de chacun. De même que la façon de traiter les sujets (notamment la rapidité de l'information) nous oblige forcément à se concentrer sur la couche superficielle. Ce n'est que des mois plus tard que l'on se rendra compte (si erreur il y a) que notre jugement a été précipité et dont les conséquences sur cette erreur de jugement pourrait être dramatiques.

Si vous n'êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment.
- Malcom X

Petite note personnelle

Je pense que les médias cachent ou déforment des faits importants en fonction du résultat voulu sur nos consciences.
Je pense que les médias (achetés par les banques / multinationales) choisissent l'information et la déforme pour coller avec une vision occidentale (Volontairement ou involontairement car je n'exclut pas le fait qu'ils soient formatés aussi)

Je crois que dans notre monde actuelle, les médias (et là je parle des médias les plus représentés) contrôlent le peuple. Les médias font élire le gouvernement, contrôlent les sondages, en gros nous disent quoi penser.
Si on suis cette logique, le fait que les banques et les grand patrons achètent les médias prend tous son sens.

On peut me traiter de complotiste mais je considère que si cela est cohérent cela vaux la peine de creuser. Les complots ont toujours existé (et bien souvent entre élites) et de tous temps alors il faut les chercher. Si je me trompe tant mieux au contraire mais nous ne pouvons pas penser que parce qu'il y a un risque de se tromper, il ne faut pas chercher. Surtout si la réflexion est cohérente avec les faits.

La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.
- Edward Bernays

Je tiens aussi à faire remarquer que ce que l'on voit ici en France n'est pas la totalité de ce que l'on peut voir sur des médias étranger. Regardez les médias étranger (sous titrés pour ceux qui sont nuls en anglais comme moi) cela pourrait être intéressant.

Propagande médiatique

Une fois n'est pas coutume, je vais commencer par une citation.

Répétez un mensonge assez fort et assez longtemps et les gens le croiront.
- Goebbels

Oulala l'auteur de la citation n'est pas recommandable... C'est bien vrai mais cela ne remet pas en cause la véracité de sa citation.
Cette citation nous montre que plus on nous rabâche une information, plus nous avons tendance à la prendre pour vrai.
Il est facile d'établir une manipulation si on connais cette théorie (théorie largement vérifiée). Imaginons un instant ...

Un mois d'informations :
1er Jour : Mensonge A
...
5ème Jour : Mensonge B + Rappel du mensonge A
...
10ème Jour : Mensonge C + Rappel du mensonge A, B
...
15ème Jour : Mensonge D + Rappel du mensonge A, B, C
...
20ème Jour : Mensonge E + Rappel du mensonge A, B, C, D
...
25ème Jour : Mensonge F + Contradiction de B + Rappel du mensonge A, C, D, E
...
30ème Jour : Mensonge G + Rappel du mensonge A, C, D, E, F

Statistiques : 26 mensonges et 1 vérité

- Face à tous les mensonges, qui va vraiment se soucier d'une vérité?
- Que va-t-on retenir finalement?

A noter : Evidemment c'est un exemple. Bien sûr il n'y a pas que des mensonges mais c'est surtout pour mettre en évidence le principe de la propagande médiatique associé à la saturation des esprits.

Déclassification des dossiers

Il est intéressant de noter que beaucoup de choses sont conservés dans le secret sous prétexte de sécurité nationale. La sécurité nationale est évidemment importante mais il faut empêcher les abus.
Non seulement la classification de dossiers implique que les gouvernements pensent que nous ne devons pas tout savoir mais en plus le délai est relativement long pour les déclassifier.

Je conclurais pas le fait que, pour moi, la déclassification de dossier est juste un endormissement de la population et la déclassification de dossiers secrets au bout de 50 ans me prouve que, psychologiquement, un individu lambda a besoin d'au minimum 50 ans pour perdre toute envie de s'y intéresser, se révolter, de faire le lien de cause à effet avec des situations 50 ans après.

Au passage, l'image ci-contre représente une page de l'opération Northwood où l'état major prévoyait une attaque contre le peuple américain en vue de justifier une opération militaire envers Cuba.

L'effet Cigogne

Nous confondons très souvent (voir toujours) la corrélation et la causalité. En effet, on dit, à juste titre, que nous pouvons faire dire ce que nous voulons aux statistiques.

Prenons un exemple :
90% des élèves qui consomment de la drogue sont en échec scolaire (le chiffre est faux mais c'est pour l'exemple).
Si cela passait au journal de 20 heure, nous aurions vite fait de dire que la drogue est la cause de l'échec scolaire.

En effet, nous observons qu'il y a un lien plutôt étroit entre ces 2 phrases. C'est donc une corrélation. Je ne nie bien sûr pas que la drogue favorise l'échec scolaire mais pour moi ce n'est qu'un lien parmi tant d'autres, un vecteur et non un point de départ.

Si nous devions schématiser la réflexion cela donnerait :

Cause	Conséquence
Consommation de drogues	Échec scolaire

C'est évidemment ce que nous sommes tentés de croire. Mais est-ce vraiment juste?
Nous pourrions voir les choses autrement à savoir :

Cause	Conséquence ou Cause	Conséquence
Environnement émotionnel détérioré	Échec scolaire ET Consommation de drogue
Environnement émotionnel détérioré	Échec scolaire	Consommation de drogue
Environnement émotionnel détérioré	Consommation de drogue	Échec scolaire

Je voudrais parler de la dernière hypothèse. En effet, je constate que c'est notre modèle de fonctionnement (pas seulement pour cet exemple bien sûr). En s'attaquant à ce qu'on considère comme étant la cause, nous nous empêchons de regarder le fond du problème. Nous réglerions la consommation de drogue (et encore je me demande bien comment) dans l'idée de couper l'échec scolaire. Cela dit, on voit bien le nœud du problème car tant que l'environnement de l'élève ne s'améliorera pas, l'échec scolaire se trouvera d'autres causes.

Certains me disent qu'il faut bien s'attaquer a un problème et un seul problème à la fois pour faire les choses correctement. Je suis tout à fait d'accord avec ce principe. Mais pourquoi ne pourrions nous pas mieux choisir le problème auquel on s'attaque?
En effet, je compare cela a un arbre : Si vous vous attaquez à la branche pourrie feuille par feuille vous allez gaspiller une énergie énorme. En revanche coupez la branche à la racine et vous n'aurez fait le travail qu'une fois.

Vaut-il mieux sectionner la croix bleu ou la croix verte?

Bien sûr c'est un exemple et le nombre de causes ou de conséquences sont trop nombreuses mais il reflète le cheminement qui, je pense devrait primer pour notre futur.

Pour citer Etienne Chouard, nous devrions chercher la causes des causes car une fois réglé tout le reste suivra.

A titre d'anecdote, le nom d'Effet Cigogne vient du latin : Cum hoc ergo propter hoc - avec ceci, donc à cause de ceci. L'idée étant qu'il y a une corrélation trompeuse entre le nombre de nids de cigognes et celui des naissances humaines.

Autres exemples :
Une étude scientifique annonce : Les jeunes enfants qui dorment avec une veilleuse ont plus de chance de devenir myopes plus tard. Cette étude de l'Université de Pennsylvanie a été publiée le 13 mai 1999 dans la revue Nature et a fait l'objet d'une couverture médiatique. Cependant, une autre étude de l'Université de l'Ohio réalisée plus tard n'a trouvé aucun lien entre le développement de la myopie et le fait de dormir la lumière allumée ; en revanche, elle montre un lien important entre la myopie des parents et celle de leurs enfants et remarque que les parents myopes ont tendance à laisser une lumière allumée la nuit pour leurs enfants.