Notre pensée devient de plus en plus extrême. Nous n'arrivons plus à nous détacher d'une catégorisation et, de ce fait, nous nous retrouvons à exclure ceux qui ne collent pas avec notre propre étiquette. La radicalisation de notre pensée est dangereuse car elle nous incite a considérer l'ensemble d'un individu comme un tout. Si un individu fait ou dit une chose qui ne correspond pas a nos principes nous écarterons la personne de notre cercle sans penser que dans d'autres domaines, son avis pourrait être intéressant.

Nombre de gens se considèrent comme ouverts d'esprit. Malheureusement, l'homme à tendance à se considérer ouvert d'esprit à partir du moment où les idées exposées ne dépassent pas les limites de ce qu'il peut accepter.

Pourtant l'échange d'idées, même en désaccord avec les nôtres, est bénéfique...
En effet, le fait de pouvoir partager ses idées devrait nous permettre d'évoluer dans le bon sens. Bien sûr, la condition est que le débat ne cherche pas à savoir qui a raison mais de donner à réfléchir dans les 2 parties.

Si tu as une pomme, que j'ai une pomme et que l'on échange nos pommes, nous aurons chacun une pomme. Mais si tu as une idée, que j'ai une idée et que l'on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées.
- George Bernard Shaw

Au passage, j'en profite pour dire que, d'après moi, le fait de demander aux gens de "m'accepter comme je suis" pourrait sembler une bonne idée car elle appelle les gens à accepter les défauts des gens et donc à plus d'ouverture d'esprit. Pourtant n'est-ce pas une justification qui nous permet à nous-même de ne plus faire d'efforts envers les autres? Un juste milieu ne serait pas mieux?

Nous n'arrivons plus à accepter les différences des autres car nous oublions que personne n'a tort ou raison. Les choix que nous faisons et ce que nous devenons n'est que le résultat de choix et la vérité n'est pas universelle et dépend de l'individu.
Pour ceux qui joueraient sur les mots (et oui j'en connais ^^) une vérité universelle serait que 1+1=2... En effet, si on part de ce principe, oui la vérité est universelle. Tout dépend donc de quelle vérité on parle. A mon sens, la vérité perd son universalité à partir du moment ou elle implique le facteur humain.

Si nous n'acceptons pas les différences des autres, c'est aussi car nous avons oublié comment nous remettre en question et aussi à admettre la possibilité qu'une personne puisse changer d'avis. Nous n'arrivons plus à nous dire que la pensée est fluctuante et qu'elle devrait changer avec le temps et l'expérience. C'est comme cela que nous arrivons à penser qu'une personne tiens toujours pour vrai ce qu'elle aurait pu dire 3 ans en arrière sans penser une seule seconde à regarder ce qu'il s'est passé pendant ces 3 ans.

Nous pensons que l'image que l'on se fait des gens reflète la réalité de la personne alors que, au final, nous considérons comme vrai seulement un interprétation que l'on s'est faite en fonction de notre état d'esprit.
Tout nous ramène à notre individualisme. Nous attribuons une personnalité a un individu par l'intermédiaire de notre propre raisonnement, notre propre expérience, notre propre vécu. Nous n'arrivons pas a nous mettre réellement à la place d'autrui et c'est une des causes qui fait que l'on ne se comprend pas.

Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.
- Martin Luther-King

Dans notre société qui prône une certaine immédiateté, nous sommes tous confrontés à des états de fait. Nous avons bien du mal à comprendre les différences dans un monde ou le présent est une part (trop) importante dans notre vision d'une personne. Nous jugeons les gens en fonction d'un fait présent et par rapport à notre propre expérience au lieu de concevoir un état présent en fonction d'éléments passés et de faire notre simulation pour comprendre pourquoi la personne en face de nous s'est écartée de notre propre logique.

Nous sommes tellement conditionnés à l'individualisme et à la superficialité que nous avons de plus en plus peine à se mettre à la place des autres. Mais cela va beaucoup plus loin. Certains me diront qu’ils peuvent se mettre à la place de leur voisin et ils n'auront pas tort. Si le voisin à un choix à faire, il est facile de se mettre à sa place pour simuler un choix qu'on aurait fait dans la situation. Cependant, arrivons-nous à intégrer sa personnalité, son vécu, son expérience dans notre cheminement? J'en doute.

Le meilleur exemple actuellement est, pour moi, la résistance pendant la guerre. En effet, j'ai toujours entendu les gens dire que les "collabos" n’étaient pas des gens bien et que s’ils étaient de cette époque ils prendraient le maquis etc, etc...

Je pense que cela mérite une réflexion. En effet, je crois que les gens se projettent à une époque passées mais avec leurs expériences du présent.
Imaginons simplement que nous nous projetions pas en 1943, époque où la résistance battait son plein, mais en 1938. Nous sommes alors en période de calme national mais nous avons les nazis au pouvoir depuis 1933.1er niveau psychologique dû aussi à la première guerre mondiale supposée être "la der des ders".La guerre est déclarée en 1939 et vous (je dis vous car le sentiment d'appartenir à une nation était bien plus forte à mon avis que de nos jours), vous subissez une défaite cuisante avec la ligne Maginot 2ème niveau psychologique. Vous avez sûrement perdu des proches dans la bataille de Verdun où la défaite de la France a été vraiment brutale tant on se croyait intouchables grâce à la ligne Maginot 3ème niveau psychologique. Paris est pris en seulement quelques semaines 4ème niveau psychologie . Votre pays est occupé et le gouvernement capitule officiellement Psychologie festival. Dans chaque villes ou village des exactions où des gens sont tués Confiance en soi -20 et peur pour sa vie +20. Maintenant vous devez faire un choix entre survivre par tous les moyens, ou rentrer dans la résistance avec le risque que si vous êtes pris, non seulement vous mourrez, mais en plus votre famille au complet meurt aussi et peut-être aussi le village.

Qu'auriez-vous choisi? Ben moi je pense que cela mérite une réflexion et, si je pense que les résistants sont des héros qui ne sont pas assez loués, je ne pense pas faire parti de ceux-là.